Lors du dernier Inspiring Lunch, Charles De Groote, cofondateur et CTO de Sortlist, a partagé une réflexion sur les parallèles entre l’ultra-trail et l’entrepreneuriat. À travers son expérience de l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB) – 175 kilomètres et plus de 10 000 mètres de dénivelé positif – il a dévoilé les leçons de résilience, de préparation et de passion qu’il applique aussi à la gestion de son entreprise.

Vision et préparation : la clé du succès

  Pour Charles, tout commence par une vision claire et une préparation méticuleuse. “On ne s’engage pas dans un ultra-trail ou un projet entrepreneurial sur un coup de tête”, explique-t-il. L’UTMB, comme une aventure entrepreneuriale, nécessite un plan structuré et des étapes intermédiaires : des courses qualificatives, des entraînements ciblés, ou encore une reconnaissance du terrain. Dans le monde des affaires, cette approche se traduit par une segmentation des objectifs en jalons atteignables. “Chaque ravitaillement sur le parcours devient une victoire, tout comme chaque étape franchie en entreprise”, souligne-t-il, mettant en avant l’importance de décomposer un projet pour éviter l’épuisement face à son ampleur.

Apprendre des échecs

  Autre point clé de son intervention : le rôle des échecs comme vecteurs d’apprentissage. Que ce soit sur les sentiers alpins ou dans les bureaux de Sortlist, Charles voit les obstacles comme des opportunités pour affiner sa stratégie. “Les abandons en trail m’ont appris à mieux me préparer, et les difficultés rencontrées dans la croissance de Sortlist m’ont permis de consolider notre positionnement”, confie-t-il. Avec le temps, ces expériences forgent une capacité à anticiper, à s’adapter aux imprévus et à persévérer, qualités essentielles pour les entrepreneurs comme pour les coureurs.

Le pouvoir du collectif

  “Personne ne réussit seul”, affirme Charles. Sur l’UTMB, son entourage – amis, proches et bénévoles – a joué un rôle déterminant dans les moments critiques. En entreprise, il retrouve cette même dynamique à travers ses collaborateurs, mentors, et partenaires. Pour lui, le collectif est une force motrice, qu’il s’agisse de franchir un col ou de relever un défi stratégique.

La passion comme carburant

  Enfin, Charles insiste sur la passion, ce “moteur intérieur” qui pousse à avancer malgré les doutes. C’est elle qui lui a permis de braver l’effort extrême de l’UTMB, tout comme elle alimente sa volonté de faire grandir Sortlist. “Sans cette flamme, ni l’ultra-trail ni l’entrepreneuriat ne seraient possibles”, conclut-il.